Si l’étude d’un problème montre qu’il en existe une solution, celui qui dispose du pouvoir de décider n’aura pas de difficultés à fixer son choix, mais celui des collaborateurs qui aura trouvé la solution pourrait le faire seul. C’est une meilleure intelligence de la situation qui permet souvent à un patron ou à une équipe collaborante de transformer un problème en solution.
Plus d’une fois, l’intelligence collective ou individuelle ne permet pas de voir clair dans une situation ou de trancher entre plusieurs alternatives qui apparaissent équivalentes dans l’instant alors que l’on devine qu’elles ne le seront pas du tout à terme. Lorsqu’il n’y a pas urgence à trancher, il est bon de mettre la décision en différé, mais en continuant d’y réfléchir ou d’y travailler, mais il faut souvent trancher dans l’aléatoire … en risquant de compromettre sa position actuelle si on sélectionne la mauvaise anticipation.
Un esprit très intelligent sera performant dans l’analyse, mais une perception trop lucide de l’incertitude peut le paralyser face à la décision. Pour choisir, il faut parfois un peu d’inconscience … mais le plus souvent du courage. Il est alors important de rester conscient de la dimension "pari" contenue dans la décision afin d’être en éveil face aux signaux d’évolution de la situation : on ne force pas le destin sans obstination … mais sans faire preuve d’entêtement. Revenir sur une décision est encore plus difficile que de l’avoir risquée car il faut reconnaître l’erreur initiale.