Après une longue formation initiale en science fondamentale, j'ai décidé de me lancer dans le monde industriel. J'y ai eu la chance de remplir presque toutes les fonctions que l'on peut imaginer dans un grand groupe. Au fil de fusions absorptions successives, j'ai connu, après celle un peu éthérée du CNRS, quatre cultures d'entreprise différentes que je résume par les expressions suivantes : duchesse douairière, grande bourgeoise de province, banquier parisien, PME pseudo-autonome, industriel austère, fonctionnaire entrepreneur.
Ces postes m'ont permis de travailler avec une quarantaine de pays sur les cinq continents et de côtoyer assez en profondeur les cultures européennes, américaine du nord et japonaise avec des aperçus sur l'Amérique du Sud, l'Inde, l'Australie et l'Asie du Sud-Est.
Par la suite, j'ai dû me clarifier les idées et les théoriser en essayant de faire partager ce que je crois avec des cadres à haut potentiel ou supérieurs lors de l'animation de stages de formation d'une douzaine de jours s'étalant sur plusieurs mois par courtes périodes : ils m'ont obligé (et je les en remercie), par leurs interrogations, à préciser ma pensée.
Malgré la diversité des métiers, des cultures et des tailles de ces clients, j'ai constaté que les problématiques sont toujours les mêmes et que les méthodes que j'ai élaborées pour de très grands groupe de biens industriels ou de services s'appliquent sans difficulté à de micro-entreprises de l'alimentation.
Au fil des années, j'ai intégré d'une manière de plus en plus volontariste des considérations éthiques dans mes approches managériales. Elles sont le fruit de mes convictions personnelles qui m'ont conduit à quelques études de théologie, mais aussi de nombreuses coopérations avec plusieurs dizaines de monastères que j'ai eu l'opportunité de conseiller pour leurs problèmes temporels et de découvrir ainsi des modes de management originaux pour traiter les mêmes problèmes humains, financiers, marketing ou techniques que ceux des entreprises, mais en donnant une priorité absolue à la personne ... ce qui ne les empêche pas d'animer de (petites) activités performantes.
Au moment de me lancer dans la réalisation de cet ouvrage, j'ai absorbé quelques notions de philosophie afin de m'aider à prendre un peu d'altitude par rapport aux techniques que je peux utiliser et conseiller.
Philippe Mignotte
Ces dernières années, j'ai élargi ma base d'expérience : D'une part avec une expérience au sein d'un conseil municipal où j'ai constaté que les problématiques étaient les mêmes que dans les entreprises avec des contraintes et finalités à nuancer (similaires aux nuances entre monastères et grands groupes !).
Si le sérieux du personnel était de grande qualité, leur compétence en rigueur de gestion, communication, informatisation et management pouvait être améliorée … ce qui fut fait sans difficultés, car la bonne volonté était là,
D'autre part en prenant le temps de fureter dans bien des domaines comme astronomie, anthropologie, spiritualité, droit, sociologie, éthique, histoire, géologie, art, informatique, … tout spécialement grâce à près d'une centaine de MOOC.
Pour me découvrir plus intimement : pensées vagabondes