Diriger une équipe exige certes de disposer des compétences nécessaires, mais ensuite il faut que les collaborateurs soient les relais agissant du vouloir choisi. Seul, le dirigeant n'ira pas bien loin. Il doit être le catalyseur et le canalisateur des énergies de chacun des membres de son équipe
Parmi ceux-ci, il y a évidemment ceux qui vous sont rattachés hiérarchiquement, mais aussi des experts internes (fonctionnels) ou externes (fournisseurs dont les consultants).
La communication au sein d’une équipe est une alchimie difficile à régler d’une part entre le trop et le pas assez et d’autre part entre les collaborateurs.
Il faut définir avec ses collaborateurs où l’on veut aller puis agir pour leur susciter l’envie d’y arriver.
Dans les entreprises, les collègues s’entendent bien … le plus souvent, mais la hiérarchie n'ose que rarement faire une référence explicite aux liens affectifs qu’il est souhaitable, pour le bien de l’organisation, de voir se nouer entre ses membres.
L’armée avec la notion de “l’esprit de corps“ l’exprime sous une forme virile bien évidemment. Dans le cadre du travail, une sorte de pudeur en freine l’extériorisation … surtout entre niveaux hiérarchiques différents.
Il ne s'agit pas pour autant de verser dans un angélisme : il existe des confits ou incompatibilités et il faut les traiter en faisant appel aux ressources de la psychologie et de la sociologie ... sans oublier la référence à la générosité des individus.
Le temps n’est plus où le chef décidait de tout. L’intelligence collective, le management par la confiance exigent de laisser une marge d’autonomie aux collaborateurs, mais il ne faut pas qu’ils partent dans toutes les directions.
Expliciter les résultats à obtenir est plus important que d’indiquer ce qu’il faut faire pour y arriver. C’est le discernement du responsable qui doit lui permettre de choisir, pour chacun de ses collaborateurs, un objectif raisonnablement ambitieux et toujours selon l’axe de convergence de l’ensemble.
Ce schéma montre que le dirigeant, comme le dieu Janus, doit avoir deux visages pour se préoccuper aussi bien de ce qui se passe en interne qu’en externe.
La performance exige d’être efficace (satisfaire les besoins) et efficient (à moindre coût).
Des mots clés servent de point de repère.
Confiance a priori, contrôle a posteriori
Faire confiance ne signifie pas laisser-faire. Le management suppose la délégation … mais pas n’importe comment …
Une illustration de la lucidité toute relative dont nous faisons preuve …
Inutile de vous préciser que je m’évaluais à chaque fois dans les tous meilleurs, depuis cette lecture … j’en doute à peine !!!
Plus d’une fois, de jeunes cadres dynamiques m’ont affirmé que la finalité de l’entreprise est de “faire du profit“ et qu’ils étaient décidés à y contribuer.
Je leur ai alors proposé une méthode infaillible de contribuer à l’augmentation du profit de leur entreprise : intérêt immédiat … jusqu’à ce que je leur suggère d’aller réclamer à leur patron une … baisse de leur salaire.
Ils découvraient que la seule finalité de l’entreprise n’est pas le profit, mais la création de valeur permettant de satisfaire tous les humains intervenant dans le processus depuis les clients jusqu’aux fournisseurs en passant par les salariés et … les actionnaires dont le profit est la part qui leur revient.
Ces derniers jouent astucieusement lorsqu’ils font croire que leur intérêt est celui de la communauté de l’entreprise.
Ceci dit, le profit reste une mesure commode de la performance de l’entreprise.
La grille ci-dessus est parlante d'elle-même. On lui ajoute les recommandations d'un grand patron charismatique français qui conseille pour apprendre à devenir un leader :
- choisir ses patrons parmi les meilleurs pour en retenir 80% (ce qu'ils font bien) et en rejeter 20% (ce qu'ils ratent),
- apprendre comment mobiliser ses collaborateurs pour qu'ils se motivent au-delà des considérations de rémunération et de statut,
- mettre en œuvre non seulement ses capacités mentales, mais aussi émotionnelles (intelligence et cœur) pour entrer en empathie avec les autres,
- étudier comment s'exprimer clairement (écrit et oral) pour faire partager sa vision.
On peut rêver qu'une mauvaise situation se redresse toute seule, mais si on ne change rien en interne, il faut que l'environnement redevienne favorable : on peut avoir de la chance, mais je conseille quand même de faire brûler un (gros) cierge !
Juste un clin d’œil pour ceux qui pensent que le management relève aussi de la théorie de la relativité d’Einstein …