Un technicien maitrise un savoir faire constitué d'un certain nombre d'algorithmes prédéfinis pour résoudre des problèmes connus.
Un chef de service va y joindre une expérience acquise au fil de ses réussites et de ses échecs.
Un directeur doit savoir situer tout cela dans un cadre plus large qui déborde le cadre de son métier dont il connaît (presque) tout et dont il ne peut plus rien apprendre : il doit aller chercher des idées, neuves pour lui, dans d'autres disciplines qui peuvent lui donner des cadres de pensées différentes. Il doit acquérir ce que l'on appelle depuis le XVIII siècle une culture d'honnête homme.
Un haut responsable est donc chargé de défricher l’avenir sachant que Gramsi, philosophe italien, a écrit : “La crise est la situation dans laquelle l’ancien est déjà mort et où le nouveau ne parvient pas à naitre” … il doit initier le changement non pour lui même, mais pour permettre le progrès et donc le gérer car il s’est fait une idée de ce qu’il pense devoir faire émerger pour cela.
Ces champs d'expérience se trouvent aussi bien dans des sciences exactes qu'humaines. De la nécessité d'être cultivé au delà de son métier : tendre à devenir un honnête homme ...