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Ego

Réalité


Si le grand ovale ci-dessus représente une réalité et que l'on veut la décrire par ses caractéristiques quantitatives, on n'en dépeint que le petit rectangle. Pour donner un exemple trivial, donner comme caractéristique d'une réalité : 170, 90, 60, 90 cm peut donner une idée de la silhouette du sujet dont il s'agit, mais c'est très réducteur de ce qu'elle est.

Entourant le champ de ce quantitatif, il y a celui du qualitatif dont le grand rectangle représente la partie rationnelle. Dans ce champ, on peut expliquer le pourquoi de ce que l'on affirme et qui devient une certitude basée sur ce que valent ses prémisses, axiomes, postulats ou paradigmes clairement identifiés, donc soumis à la raison.

Le petit ovale visualise alors tout le secteur dans lequel on a des idées bien arrêtées, mais non démontrables : c'est le domaine de nos convictions … dont il faut rester conscient, qu'elles peuvent, légitimement, être partagées ou non, mais nul ne doit pouvoir démontrer qu'elles sont illogiques.

Il est bien clair qu'il ne faut pas confondre conviction et certitude. De ce point de vue, la querelle entre Abélard et St-Bernard sur la supériorité relative de la raison et de la révélation me semble un faux problème, car elles sont complémentaires l'une de l'autre.

Bien évidemment l'irrationnel n'a rien à voir avec l'illogisme !

Il est important d’ouvrir sa pensée à la totalité de ses potentialités sans se limiter au territoire du raisonnable. En arabe, la racine du mot raison, ai-je lu, est « entrave du chameau » … qui l’empêche d’explorer des ailleurs : ne nous entravons pas en restant conscient des différences.