Un manager doit avoir la lucidité de déceler les domaines dans lesquels son équipe n’est pas à son optimum. Ce peut être un fonctionnement laborieux, une approche marketing approximative, une difficulté à ce que les efforts se coordonnent spontanément, …
Il n’a pas toujours les bases de savoir suffisantes pour traiter le problème et son équipe n’a pas forcément la même perception.
En se mettant ensemble, ils peuvent prendre conscience du problème et imaginer la manière de le surmonter.
L’outil Autodiagnostic est une manière de procéder.
Pour conduire chacun des membres de l’équipe à clarifier sa pensée et à soulager un peu son anxiété, il lui est demandé d’écrire en toute liberté — et donc de formuler — ses idées clés concernant le sujet (faits saillants, dysfonctionnements à éliminer, difficultés à surmonter, pistes de progrès, contraintes ou précautions à respecter, attentes pour soi, apports aux autres, thèmes à traiter, progrès à mettre en place, contraintes à respecter, ...).
Un tiers neutre les collecte et restitue, lors d’une réunion avec tous les intéressés, la synthèse qu’il a établie.
Cet outil permet, outre la sincérité facilitée par l'éventuel anonymat des réponses qui peuvent être directement adressées au tiers neutre, l'expression de la majorité silencieuse et des timides qui sont souvent inhibés, en réunion, par les ténors de la parole …
Pour stimuler la diversité des points de vue, le questionnaire est lancé sous une forme très ouverte « donnez un maximum de dix idées clés sur le sujet ».
Lors du dépouillement, il faut à la fois relever toutes les réponses et les classer selon un maximum d’une dizaine de thèmes exprimant les diverses facettes structurantes de la problématique qui peut alors être exprimée en termes clairs et complets.
Seule la synthèse de tous les points de vue exprime une vision globale et exhaustive de la difficulté : aucun des intéressés n’a une réponse complète. Dans la restitution, chacun doit retrouver toutes ses idées (pas forcément ses mots) et découvrir celles des autres.
Il est alors possible de décider de la manière de traiter le problème souvent en créant autant de groupe de travail que de facettes ont été identifiées.
Chacun a ainsi pu exprimer son avis sans procéder à un tour de table interminable et plein de redites.