Un collaborateur ne peut pas donner le meilleurs de lui même s'il n'est pas d'abord en accord avec lui même, clé de son aptitude à collaborer avec les autres.
Dans l'entreprise une unité de travail est le groupe qui doit multiplier la performance de chacun … et non conduire ses membres, par des rivalités mal venues, à se stériliser mutuellement.
Lorsque la communication est aisée avec l’autre, un comportement naturel est habituellement suffisant pour bien se comprendre et s’enrichir des nuances des pensées. Par contre, lorsque le dialogue est difficile, il est bon de savoir que des techniques existent pour lever les obstacles.
- La relaxation rapide par l’hypoventilation : inspirer une très petite quantité d’air puis la laisser expirer, après quelques secondes, sans la retenir. Elle aide de ne pas se laisser submerger par une émotion violente.
- L’affirmation empathique : exprimer ce que l’on comprend de la position de l’autre. Elle permet de souligner l’écoute que nous apportons et notre souci de recherche du contenu de sa pensée.
- Le disque rayé : répéter sa position d’une manière de plus en plus gentille. Utile lorsque l’on constate que l’autre ne tient pas compte de ce qu’on lui dit, en particulier parce qu’il est enfermé dans sa logique.
La révélation sur soi : montrer ses émotions agréables ou pénibles. Pour amener l’autre à se mettre à notre place.
>L’expression positive : faire ressortir ce qu’il y a de constructif dans la critique, avis ou demande émis. Aide à mieux faire percevoir notre attitude bienveillante.
Le questionnement : faire préciser la pensée de l’autre par une formulation directe. C’est une aide à l’expression plus précise ou plus complète de la situation.
La reconnaissance : admettre ce qu’il y a de juste dans les affirmations reçues … y compris les torts. Elle montre son souci d’objectivité … ce qui peut inciter l’autre à faire de même.
Le compromis : suggérer une alternative mutuellement acceptable … lorsqu’il faut trouver une solution.
La réponse du normand : ne pas prendre parti. Peut-être une fuite ou une manière d’appeler plus d’arguments.
Couper le son : se retrancher dans sa pensée pour ne pas se laisser envahir par des émotions. A utiliser à dose homéopathique.
Il est difficile d’admettre que l’autre puisse être dans la vérité quand il n’est pas d’accord avec nous.
Le désaccord peut être dû au fait qu’il considère le problème sous un angle que l’on ne prend pas en compte et réciproquement : voir le dessin ci-dessus …
Il est bien rare que l’autre n’ait pas des raisons d’exprimer une position surprenante, le mieux est de lui demander d’expliquer ce qu’elles sont afin de comprendre d’où provient la différence des points de vue, voire l’erreur de l’un ou l’autre.
L'autre a toujours ses raisons … il ment parfois, mais plus rarement qu'il n'exprime sa vision de la situation. Quelles sont les bases de sa conviction, même s'il a tort ?
Commencer par chercher à comprendre la logique de l'autre pour découvrir où est la faille, qu'elle se situe au niveau des prémisses, souvent une omission par ignorance ou plus rarement du raisonnement
L'individu est intelligent seul le petit groupe peut être génial : c'est le fruit de l'intelligence collective.
Une équipe pluridisciplinaire a plus de chance de bien appréhender toutes les facettes d'une situation qu'un individu seul.
L'intelligence collective est d'une qualité supérieure à celle d'un individu.
L'environnement est de plus en plus complexe, souvent par suite de la croissance de la variété des paramètres qu'il faut prendre en compte pour comprendre les fonctionnements de la situation.
Il est de plus en plus rare qu'un seul individu maîtrise toutes les facettes d'une problématique. Il est alors indispensable de faire appel à une équipe pluridisciplinaire couvrant toutes les connaissances nécessaires.
La difficulté est alors de réussir à faire coopérer des experts qui ne parlent pas exactement le même langage. L'animateur (je ne conseille pas que ce soit le patron de l'équipe : il vaut mieux qu'il se mette en position d'écoute pour être capable d'élaborer la synthèse rassembleuse plutôt que de mobiliser ses neurones à réguler le groupe) doit alors classiquement veiller à ce que chacun puisse donner son point de vue, mais aussi veiller à ce que chacun s'exprime en termes suffisamment compréhensibles par les autres.
Pour cela, il est bon que l'équipe prenne l'habitude de travailler ensemble pour que chacun arrive à comprendre chacun des autres. Au fil des rencontres, les membres apprennent à se connaître, ce qui est la meilleure façon que chacun reconnaissent la valeur de l'expertise des autres comme complémentaire de la sienne.
Pour clarifier notre rapport aux autres, on peut considérer que :
- la personnalité se définit par comparaison avec les autres, principalement à partir de notre inné et qui fait que nous sommes seuls,
- l'individualité est alors plutôt la caractérisation de notre spécificité, résultat aussi de notre acquis dont on peut faire apport aux autres lorsque l'on travaille en groupe.
La culture d'une entreprise est le fruit de son histoire et de ses hommes, tout particulièrement le patron qui, même s'il ne remet pas en cause la culture, lui donne toujours sa coloration, un peu comme un chef d'orchestre interprète à sa manière une partition.
Certes, un patron peut faire évoluer la culture d'une organisation, mais ce ne sera pas sans peine ni sans risque ! Que de fusions ont échoué par incompatibilité culturelle !
Cette évolution se fera surtout en faisant vivre aux collaborateurs des expériences nouvelles lui permettant de constater la pertinence de la nouvelle orientation.
La culture est le reflet du passé, le projet d'entreprise est le moteur de son indispensable évolution pour rester adaptée à son environnement qui change.