Mark@gement

un management humaniste tendu vers les clients

Teilhard

Equilibre


Une étude, conduite je ne sais plus où, a montré que lorsque l'on interroge un fournisseur sur son degré de satisfaction fonction du nombre de concurrents, a montré, sans surprise, que lorsqu'il est en situation de monopole, sa satisfaction est maximum et qu'elle décroît régulièrement en fonction du nombre de compétiteurs.

Le degré de satisfaction d'un acheteur est évidemment nul lorsqu'il n'a aucun fournisseur possible puis augmente avec le nombre de candidats. Un peu plus surprenant est qu'un maximum apparaît vers une quinzaine pour décroître ensuite régulièrement. Quelle est l'explication ? Un acheteur ne peut avoir une idée claire de la valeur (connaissance personnelle ou réputation) de plus d'une quinzaine de fournisseurs : au-delà, il est gêné de devoir choisir sans être certain d'avoir choisi celui qui lui conviendrait le mieux … puisqu'il ne les connaît pas tous.

Le graphique joint montre cependant que :

- face à une compétition pléthorique, l'acheteur reste plus satisfait que le vendeur … ce que l'on peut comprendre,

- les courbes se croisent aux alentours de sept concurrents … ce que l'on peut interpréter comme un état de concurrence "raisonnable" : les fournisseurs sont assez nombreux pour rendre très difficile toute action concertée (indépendamment des risques de plus en plus ruineux que ce genre de comportement peut entraîner …) et l'acheteur peut les connaître tous et découvrir celui qui a besoin de vendre à tout prix … ce qui veut dire … presque à n'importe quel prix.

Dans le pratique, lors d'un travail avec un grand fournisseur de plastique pour l'automobile, nous avons ainsi vérifié que de nouvelles concentrations étaient peu probables à court terme dans ce monde de la chimie, parce que chaque constructeur européen pouvait avoir deux fournisseurs : ils n'avaient plus intérêt à faire disparaître l'un d'entre eux !