Traditionnellement, ce sont des conseils de moines agés à des novices … Ici ce sont des thèmes que je sais pas à quoi les raccrocher …
La sagesse s’acquiert naturellement au fils des années, mais certains ont su trouver les mots pour exprimer des vérités nichées au fond d’eux-mêmes.
Les lires sera un premier pas vers leur appropriation … si vous en partagez la valeur …
Sommes-nous libres ? Ce n’est pas une conviction partagée par tout le monde, mais c’est la mienne.
Cependant, elle est évidemment limitée par les lois de la nature et conditionnée par notre histoire : elle ne peut s’exprimer que d’une manière très encadrée, mais peut provoquer des évolutions essentielles dans notre vie …
Nous tenons à la nôtre ... respectons celle de nos collaborateurs : ils s'épanouiront ... pour le plus grand bien de l'entreprise !
Pascal qui a bien parlé des infiniment petits et grands n’a pas évoqué une autre dimension fondamentale : la complexité … liée à la montée de la vie qui recouvre notre terre (et peut-être ailleurs …) d’une mince pellicule (Noosphère).
Teilhard de Chardin a constaté une corrélation entre le degré de complexité d’un ensemble et son degré de conscience. Le cerveau de l’homme est l’ensemble le plus complexe que l’on connaît (jusqu’à preuve du contraire !) et paraît bien le système individuel le plus conscient … qui n’est dépassé que la réunion de plusieurs cerveaux : l’intelligence collective de l’humanité.
Un ensemble est perçu comme compliqué lorsqu’on n’en comprend pas les réactions. Pendant des millénaires, la méconnaissance des lois de la nature a conduit à percevoir la nature comme compliqué. Les analyses conduites par les scientifiques depuis quelques siècles ont permis d’identifier un nombre très restreint de lois dont la combinatoire permet d’en faire un ensemble extrêmement complexe compréhensible.
Le manager est presque toujours dans l’avenir : le présent est essentiellement pris en charge par les agents de maîtrise. Le passé sert de base de données pour tenter d'anticiper l’avenir …
Aujourd'hui, le niveau moyen de culture atteint dans nos pays développés fait que chacun veut pouvoir décider par lui-même.
La multitude de ces centres de décisions rend l'anticipation de la résultante très délicate. C'est comme lorsque l'on est à bord d'une molécule dans un fleuve, déterminer sa vitesse d'écoulement (x m/mn) alors que l'on subit le mouvement brownien (2000 km/h) demande une belle faculté de discernement.
Plus on monte dans la hiérarchie, plus il faut composer avec l’humain. Il faut décrypter les comportements de ses nombreux interlocuteurs soit pour les contrer, soit pour dévier leurs efforts dans un sens favorable.
Le plus difficile du métier de manager est de choisir le futurible que l’on va demander à son équipe de transformer en futur : exprimer l’orientation long terme, expliciter les politiques moyen terme, vérifier que les actions court terme sont cohérentes avec les précédentes.
La définition des objectifs individuels à court terme doit les faire converger vers la vision désirée.
Et puis il reste … ce qui n’a pas trouvé sa place ailleurs …
Comme je n’hésite pas à être un peu iconoclaste, moquons-nous de ceux qui jargonnent. Si vous voulez briller dans un dîner en ville, je vous propose le petit texte suivant pour expliquer ce qu’est le marketing :
MYSTAGOGIE DU MARKETING
Le marketing, selon les paradigmes et acceptions actuels, accoue les concepts de vision holistique d'un environnement chaotique et fractal associé à une dialectique respectant les dimensions idiosyncrasiques et idiotiques tout en permettant l'expression de l'idéocratie de l'entreprise.
Il s'agit là d'un amphigouri au langage à la billebaude métaphorique, voire logomachique qui prend pour un adminicule une aqua toffana de cette discipline.
Il appelle une adustion non adventice dans une attitude agonistique jusqu'à ce que les protagonistes renoncent à s'aheurter grâce à l'éclairage de l'axiologie.
Refusons, même si cela demande une contention, une attitude aboulique face à ces auteurs abscons et acarpes qui devraient décider de vivre en anachorète pour abroger leur influence et de se livrer à une spagyrie simplificatrice pour éviter de bistourner un sens profond malgré les apports de l'herméneutique.
Fuyons les truismes même sous forme de tautologie et encore pire d'amphibologie pour expliquer une praxis vers le client. Renonçons à l'éréthisme des mots, évitons de dissimuler nos imprécisions en les cachant sous un cagnard ou en les drapant dans un cafetan, si ce n'est en les faisant disparaître dans une carnichette. Préférons une idiorythmie hédoniste à une logorrhée affidée et acescente sur la sémiologie dont on espère une action actinique, mais qui ne traduit qu'un esprit cacochyme (envoi à Jocrisse d'une berquinade, bactrioles d'une amphictyomie de Diafoirus).
_____________________________________________________________________________
Si vous avez tout compris, c'est que vous êtes beaucoup plus fort que moi ... avant que j'ouvre mon dictionnaire. Dans le cas contraire, je vous livre ma traduction de ce salmigondis !
INTRODUCTION AUX MYSTERES DU MARKETING
Le marketing, selon les principes actuellement admis et le sens qu'on lui donne couramment enchaîne les idées de vision globale, d'environnement turbulent et discontinu associé à la recherche du dépassement de ses contradictions qui respectent la personnalité des individus et des nations tout en permettant l'expression de l'idéologie et du pouvoir de l'entreprise.
Il s'agit là d'un discours inintelligible, au langage confus, plein de sous-entendus, voire creux qui prend pour une preuve ce qui est un poison de cette discipline.
Même si cela demande un effort soutenu, refusons une attitude sans volonté face à ces auteurs incompréhensibles et stériles qui devraient décider de vivre coupés du monde pour arrêter leur influence et se livrer à une purification en étudiant en profondeur les idées pour éviter d'amputer leur sens profond (malgré les apports de la science de l'interprétation).
Fuyons l'expression de vérités banales, même sous des tournures multiples et encore pire à double sens, pour expliquer des actions tendues vers les clients.
Renonçons à la passion violente des mots, évitons de dissimuler nos imprécisions en les cachant sous un auvent ou en les drapant dans un habit d'apparat, si ce n'est en les faisant disparaître dans une cachette. Préférons une vie de plaisir à notre rythme plutôt qu'à une irrésistible envie de paroles peu sûres et acides sur l'étude du sens des signes dont on espère une action par rayonnement, mais qui ne traduit qu'un esprit vieilli. (Mémo à un naïf d'une œuvre sans intérêt, extraite d'une réunion de pseudo-experts).
LEXIQUE
Aboulie : incapacité de décider ou d'agir
Abscons : difficile à comprendre
Acarpe : plante privée de fruit
Acception : sens particulier dans lequel un mot est employé
Accouer : attacher (des chevaux) à la queue l'un de l'autre
Actinique : rayon capable d'exercer une action chimique
Adminicule : élément de preuve
Adustion : cautérisation par le feu
Adventice : qui ajoute accessoirement
Affidé : à qui l'on se fie pour un mauvais coup
Agonistique : qui a trait à la lutte, à la contestation
Aheurter : s'accrocher à une idée
Amphibologie : double sens présenté par une phrase
Amphictyonie : association (de cités puis...) de peuples
Amphigouri : écrit ou discours inintelligible
Anachorète : ermite
Aqua toffana : poison italien
Acescent : qui devient acide
Axiologie : théorie des valeurs morales
Bactriole : rognures d'or
Berquinade : œuvre sans intérêt
Billebaude (à la) : sans ordre, confusément
Biloquer : labourer profondément.
Bistourner : castrer
Cacochyme : faible, mauvaise santé
Cafetan : robe d'apparat
Cagnard : auvent de toile
Carnichette : tiroir secret
Chaos : confusion de la matière avant la création
Pour les autres mots bizarres, je vous laisse consulter votre dictionnaire …