Si notre esprit est capable de nous aider à comprendre une situation, la deuxième composante de notre âme qui peut aussi y contribuer est le "cœur" défini comme siège de la sensibilité, de l'affectif.
Il y a un processus qui conduit à adopter un sentiment plutôt qu'un autre.
Un évènement peut provoquer, sans que nous y puissions quoi que ce soit, une réaction physiologique automatique de notre corps : elle s'exprime sous forme d'une "émotion" visible ou non. Notre conscience réalise alors plus ou moins clairement ce qui arrive sous forme d'une "sensation" agréable ou non. La volonté de notre esprit peut alors intervenir pour évaluer cette sensation et la transformer en un "sentiment" variable selon les individus, car il dépend de notre liberté intérieure : un acte d'agression générant une sensation de vengeance peut déboucher sur un sentiment de pardon.
Un animal est soumis à ses sensations (douleur ou plaisir), la liberté de l'homme lui permet des multiples issues débouchant sur un choix. Nos émotions sont probablement le fruit de l'évolution et contribuaient à la survie, car constituant une base d'expérience. Certaines peuvent donc ne plus être adaptées au contexte actuel.
Chez l'homme, la prise de conscience d'une sensation se présentant comme un besoin, telle la soif, la faim, la curiosité, le sexe ou le jeu, la transformera en désir que sa volonté décidera de chercher à le satisfaire ou non.
Les études les plus récentes ont montré que l'émotion est partie prenante des mécanismes cognitifs tout spécialement lorsqu'une personne affronte une situation dans laquelle elle a connu antérieurement un échec.
Dans l'entreprise, on a tendance à refouler les informations émanant des émotions : c'est l'illusion que seul le rationnel a de la valeur, ce qui revient à négliger une potentialité de l'humanité. Il vaut mieux savoir transformer les émotions ressenties en sentiment … que l'on pourra exploiter lucidement.